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Les Fralibs, une grève pour l’intérêt général

5 septembre 2011

Photo de Jean Sicard

Je vous livre rapidement notre communiqué de presse en réaction à la situation à laquelle sont confronté-e-s les salarié-e-s de Fralib. Je reviendrai dans les prochains jours sur ce dossier que je suis de près depuis que j’en ai pris connaissance – à l’instant le temps nous manque à tous.

Une grève pour l’intérêt général

Vendredi soir, suite à une assemblée générale des salariés de Dralon, une centaine d »employés présents (moins deux) votaient le blocage du site. Le mot d’ordre n’a pas changé depuis plus d’un an que ce conflit dure  » maintien de la production de thé éléphant en Provence et sauvegarde des 184 emplois » ils veulent confronter leur plan de reprise de l’entreprise à celui de fermeture proposé par Unilever.  J’assistais à la fédération du PCF des Bouches du Rhône pour le pot que le PCF organise tous les ans. Mais lorsque la nouvelle est tombée nous ne nous sommes pas posé la question une seconde et nous avons décidé d’envoyer une délégation du Front de Gauche pour manifester notre solidarité à ces employés en lutte pour leur emploi et voir à quoi nous pouvions leur être utile. Et parce qu’en tant que militante politique, il  est de ma responsabilité d’être aux côtés de tous ceux qui luttent pour la sauvegarde de leur outil de travail, et ce faisant, plus largement pour l’intérêt général. Et c’est bien de cela dont il s’agit car le combat de ceux qu’il convient dorénavant de nommer « les Fralibs » est symbolique de la lutte des travailleur-se-s et des citoyen-ne-s contre la logique libérale des financiers. Cette logique qui détruit aujourd’hui 182 emplois, qui ruine au nom du seul profit de quelques uns 182 vies.

« Ils m’ont mal parlé »

Toutes et tous sont d’honnêtes personnes, des travailleuses et des travailleurs attachés à leur « boîte ». Aucun d’entre eux ne part en congés en jet aux frais de la princesse, aucun d’entre eux ne se fait prêter un yacht pour « souffler un peu » mais eux contrairement à d’autres n’ont pas peur d’affronter leurs accusateurs devant les tribunaux au prétexte d’avoir « mal parlé d’Unilever ». C’est en effet sous ce prétexte fallacieux que deux d’entre eux sont poursuivis. Alors, oui, pour montrer combien ils sont solidaires les uns des autres, parce que c’est unis que l’on peut vaincre, parce que la criminalisation de l’action syndicale est injustifiable, c’est tous ensemble qu’ils « montent » à Paris. Rien que cela est une leçon que devraient retenir les belles personnes qui les méprisent tant.

Mobilisez-vous autour des associations… des organisations syndicales !

C’est parce que la politique doit s’inspirer des luttes syndicales et parce que celles-ci ne peuvent trouver de réels débouchés qu’en s’appuyant sur les luttes politiques que je ferai ce voyage avec eux. Fière qu’elles et ils me l’aient proposé. Nous partons ce soir à 22h à bord de 6 minibus pour Paris et le programme chargé qui nous y attends. Après un accueil au siège de la CGT, une délégation se rendra à l’assemblée nationale (à midi) pour rencontrer les élus du Front de Gauche. Rappelons aussi que Martine Billard, députée de Paris du PG, a adressé lundi 5 septembre au nom du FdG deux questions au gouvernement sur cette question (voir documents ci-dessous). Au même moment une seconde délégation accompagnera les deux camarades poursuivis au tribunal correctionnel de Nanterre.

Rassemblement à Nanterre

Un rassemblement de solidarité est prévu devant le tribunal correctionnel à partir de 13h. Jean-Luc Mélenchon accompagné d’une seconde délégation du Front de Gauche les accueillera pour leur témoigner encore une fois de son soutien. Cette rencontre n’est pas un effet de manche ou une partie de séance photos. Alors même que la lutte des Fralibs était inconnue du grand public, il s’était déjà rendu en juin avec nous sur place à Aubagne pour comprendre la situation qu’ils traversaient et pouvoir en être un porte voix.

Partout où la résistance se met en marche, partout où le peuple décide de prendre les choses en main, partout où nous serons utiles, partout le Front de gauche et ses représentant seront présents.

Place au peuple

La direction d’Unilever n’a pas de solutions à apporter à l’activité d’Aubagne ? Et bien qu’à cela ne tienne! Qu’ils s’en aillent ! Les salariés, eux, en ont à revendre des solutions et comme ils ne sont pas avares, ils se proposent de les présenter à ceux-là même qui veulent les mettre à la rue. C’est pourquoi à l’issue de l’audience, ils se rendront au siège d’Unilever déposer leur plan. Personne ne pourra dire que le peuple n’a pas d’idées et que les syndicats ne savent que « râler ». Non, les salariés organisés sont forts, utiles et efficaces. Plus certainement que ces patrons-actionnaires sauterelles qui pillent et puis s’en vont. Face à ce pillage le « chacun pour soi » et l’individualisme ne mènent nulle part et ça, les Fralibs le savent bien. Ils nous montrent le chemin.

Les Fralibs ne lâcherons rien, mobilisons nous à leur côté !

« Mobilisez-vous ! Mobilisez-vous ! Mobilisez-vous autour des associations… des organisations syndicales.  Mobilisez-vous ! Résistez ! Résistez ! Ne lâchez rien ! »
Jean-Luc Mélenchon, Grenoble le 28.08.2011

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Documents rattachés :

One Comment
  1. 6 septembre 2011 15:37

    Bonjour,

    je vous félicite pour votre soutien et votre implication aux côtés des ouvriers de Fralib. Cela fait réellement plaisir de voir une femme politique agir sans se mettre en avant.
    Un homme aurait-il agit de la même façon ? j’en doute.

    Bravo encore et continuez comme ça.

    Claudine

Commentaires fermés